Un silence idéal est un jeu. Cinq PERSONNES sont réunies pour reconstituer l’histoire d’une plus ou moins famille de PERSONNAGES qui semble se déchirer sur la question de l’élevage intensif du cochon. Le point de départ de la reconstitution est le meurtre inattendu d’un des trois frères lors d’une tentative de conciliation. On décide alors de « rétablir la vérité des faits ». Mais le jeu dérape et va plus loin.

L’histoire se révèle par bribes, sans continuité temporelle, comme un puzzle en construction, agrémentée de nombreuses ellipses qui laissent présager une certaine somme de non-dits. Car sous couvert de cette étrange chronique familiale et agricole, c’est bien autre chose qui se joue : l’histoire d’une société en prise avec à un choix, celui de donner corps et voix à un certain point de vue de l’histoire, voire sa totale manipulation. Derrière le flot de mots, les échanges dialogués incessants, c’est surtout le silence qui prédomine.
Un silence idéal puisqu’il laisse grandir l’horreur, jusqu’à permettre à l’impossible d’advenir. Dans une absolue simplicité.

> Publié aux Éditions Théâtrales en mars 2017

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